Comme de tradition, la cérémonie marquant le quarante-septième anniversaire de la réunification du Cameroun s’est déroulée à Londres. C’était le lundi 20 mai 2019 à Hilton sis à Park Lane au cœur de la capitale britannique dans une ambiance plutôt bon enfant

Bref historique
Faisons simple, Le 20 mai 1972, Ahmadou Ahidjo, alors président de la république décide d’organiser un référendum pour mettre fin au système en vigueur. Le Cameroun était alors une republique fédérale avec deux états: le Cameroun Oriental et le Cameroun Occidental. Le plébiscite passe avec brio et le 20 mai devient la fête nationale du pays devenu un état unitaire. En d’autres termes, les deux partie du pays, séparées par les balbutiements de l’histoire se sont retrouvés pour se muer en une et seule nation avec l’approbation de ses citoyens.
Pour revenir à Londres, diverses personnalités (diplomates, politiciens, professionnels, civils, journalistes) ont pris d’assaut la salle des banquets de Hilton Park Lane dès 13h (heure locale). On pouvait noter, entre autres la présence de Cllr Ernest Ezeajughi le tout nouveau maire de Brent Council, l’un de très rares Africains édile d’une commune anglaise, ainsi que celle de Alistair Harrison, le représentant de Sa Majesté. Tout ce beau monde déférait à l’invitation du Haut Commissaire et de Mme Fotabong Njoteh à honorer de leur présence les festivités marquant cet évènement, le plus important du calendrier camerounais. somme toute sous fond de crise.
C’est donc un ambassadeur ému mais déterminé qui, après avoir chaleureusement re
çu les convives en compagnie de son épouse à l’entrée de la salle est monté sur le podium. Le chef de Mission s’est voulu robuste dansson allocution, l’un des points d’orgue de cette réception.
Le Speech

Prenant tout le monde de court, le diplomate met d’emblée le pied dans le plat. Oui! Il y a des problèmes au Cameroun, comme il y en a d’ailleurs partout ailleurs reconnaitra-t-il en substance. il évoquera les malheureux concours de circonstance ayant précédé la situation que vit presqu’à son corps défendant le pays des Lions Indomptables. Entre autres : la menace sérieuse que représente le groupe terroriste Boko Haram au Nord avec comme corollaire le flux de réfugiés dans le Septentrion, l’Est qui abrite des milliers de réfugiés fuyant la guerre en Centrafrique, la piraterie maritime en Golfe de Guinée qui menace la sécurité non seulement du Cameroun mais de toute l’Afrique de l’Ouest. Il bouclera la boucle par la crise dans la partie occidentale du pays où des “groupes armés” menacent la sécurité de la population: ” … as most of you would want to hear we have a threat by armed groups in the North and South West regions of Cameroon.” Le locataire de 84 Holland Park citera ensuite un catalogue de mesures initiées par le chef de l’Etat pour juguler cette crise, dont le dialogue inclusif entre les filles et les fils du pays. Il chutera en demandant aux amis du Cameroun de l’aider à exorciser ce mal qui y sévit aujourd’hui. ” We count so much on you. We count so much on the UK that has participated so much in the humanitarian aid in our country. ” plaidera Fotabong Albert Njoteh
“Le gouvernement britannique continuera à coopérer avec le Cameroun”

Message reçu 5/5 pourrait on dire en écoutant Alistair Harrison, le patron du Corps diplomatique. Après avoir félicité le Cameroon à l’occasion de sa fête nationale dans sa brève allocution, le représentant de la Reine saisira la balle au bond en saluant les efforts du gouvernement dans ses initiatives en faveur du retour à la normalité, ainsi que l’assurance donnée par le chef de l’Etat que les problèmes seraient résolus de ‘manière inclusive.’ “Le gouvernement britannique a coopéré et continuera de le faire. Nous vous souhaitons bonne chance dans les circonstances difficiles dans lesquelles vous vous êtes retrouvé” insistera l’ancien Gouverneur de l’ile d’Anguilla dans les Caraïbes. Mr Harrison terminera ses propos par un toast “à la santé de sa majesté la Reine et de celle du président Paul Biya”

Il convient de noter qu’une poignée de manifestants (4 ou 5) avec quelques pancartes hostiles au régime de Yaoundé s’étaient agglutinés devant le complexe hôtelier. Ils ont été cependant tenus en respect par la vigilante police britannique et n’ont pas pu atterrer l’ambiance conviviale qui régnait dans la salle des banquets du célèbre groupe hôtelier.
Pour la petite histoire, S.E.M Albert Fotabong Njoteh célébrait sa toute première fête nationale en tant que Haut-commissaire du Cameroun au Royaume Uni puisqu’il n’a présenté ses lettres de créances à la Reine que le 4 décembre 2018.
English version Review to follow shortly
Isaac Tchankap
Le Guide du Londonien
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